Les images des ténèbres de Charles Baudelaire
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Abstract
Charles Baudelaire1 applique à plusieurs poèmes la représentation poétique des ténèbres comme un élément scénique et symbolique. À propos des études sémantiques sur les ténèbres, il est nécessaire que nous établissions leur défi nition. Selon Le Petit Robert, elles désignent « l’obscurité profonde considérée souvent comme un milieu matériel. » Dans Encyclopædia Universalis, les ténèbres peuvent se défi nir comme « une luminosité si faible, par rapport au reste du champ visuel, qu’on ne peut distinguer aucun détail. » 2 Physiquement parlant, le noir s’oppose dans le champ chromatique à la couleur blanche qui est marquée, d’après la technique de synthèse additive ou la superposition de faisceaux lumineux, de clarté aveuglante.3 Symboliquement parlant, le noir représente en général dans la culture occidentale la négation et le renoncement.4 Pourtant, la valorisation des ténèbres, dépendant toujours du thème et du contexte, est défi nitivement variée chez Baudelaire. Quelles sont les images différentes illustrées par le poète ? Et dans quelle mesure chaque image refl ète-t-elle la thématique baudelairienne ?
Cet article vise à comparer les images variables des ténèbres dans l’œuvre poétique de Charles Baudelaire. Abordons comme exemples trois poèmes dont la valeur de la présence de l’obscurité paraît pertinente et signifi cative : Châtiment de l’orgueil, La fi n de la journée et Le Revenant.5