การแปลบทร้อยกรองอิสระ: ข้อคิดสำหรับการแปลกวีนิพนธ์ คัดสรรจากหนังสือ “น้ำคำ” ของฌาคส์ เพรแวรต

Main Article Content

ชาครัตน์ บัวเกต

Abstract

Cet article a pour but de présenter des réflexions sur la traduction, de français en thaï, des vers libres extraits de Paroles, de Jacques Prévert. Il donne les exemples de la traduction de trois types de vers libres prévertiens : le vers libre du type calligramme (Pour toi mon amour), le vers libre dans le cadre des syllabes (Chanson des escargots qui vont à l’enterrement) et les vers libres caractéristiques (Le paysage changeur, Histoire du cheval et La grasse matinée).


Selon la «Traduction littéraire et théorie du sens» par Fortunato Israël de l’É.S.I.T., «la langue» et «la forme » jouent le rôle très important pour l’effet produit sur le lecteur. Ainsi, pour traduire le poème français à forme fixe, le traducteur doit choisir une des versifications thaïes qui convient le mieux (un nombre de syllabes et de vers qui permette de conserver tous les éléments du sens de l’original). Inversement, pour le poème en vers libres, «la forme» est élaborée par le poète. Il entremêle les rythmes et les mètres, croise, redouble, espace les rimes; le tout est déterminé strictement par les nuances de l’idée qu’il exprime. Les vers libres prévertiens ne sont pas affaire de hasard ni de caprice, il moule exactement la forme sur le fond. Grâce à sa forme très caractéristique, le traducteur n’a pas le droit d’utiliser «une autre forme» : soit la versification thaïe soit la forme recréée. Mais il faut respecter l’élaboration de «la forme» prévertienne, c’est-à-dire tous les éléments esthétiques : la position des vers, l’anaphore, l’existence d’un refrain, l’anadiplose, la rime riche, l’assonance, la consonance et la contrepèterie. Cette démarche permet au lecteur de la traduction non seulement de ressentir l’effet produit comme dans le poème original mais aussi de découvrir le génie de la langue de Jacques Prévert.

Article Details

Section
Research Articles