L’ethos oratoire de Chrysale dans les Femmes savantes de Molière

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Dans les Femmes savantes de Molière, il y a une dichotomie concernant l’image d’une femme idéale. Le camp des femmes savantes, telles Philaminte et Bélise (la femme et la sœur de Chrysale), veulent promouvoir l’aspect intellectuel des femmes tandis que Chrysale plaide pour le devoir des femmes auprès de leur famille. Cette lutte idéologique se transforme en une lutte du pouvoir verbal lorsque les personnages font appel aux techniques discursives pour défendre leurs points de vue et réfuter les arguments adverses. Cet article vise à étudier l’ethos oratoire et les techniques rhétoriques, argumentatives et stylistiques de Chrysale qui cherche à soutenir le bon sens et la notion du devoir des femmes. Considéré par sa famille comme un homme faible de volonté, l’ethos préalable de Chrysale est caractérisé par la faiblesse et le manque d’autorité. Mais, à travers la mise en ordre de son discours, divers types d’arguments et l’usage des figures de rhétorique, il laisse surgir une idéologie sexiste à propos des femmes dans son ethos discursif et aussi son désir de ramener l’ordre à la maison. Donc, il n’arrive pas à convaincre les femmes savantes d’adopter ses points de vue.